Journal - 11 juillet 2025

 



 

Aujourd’hui, il pleut. Il y a ce vers du poète polonais Leopold Staff que le papa d’Aga aimait à réciter à chaque fois qu’il tombait de l’eau. Je crois qu’il ne connaissait que la première strophe. Par curiosité, j’ai lu le reste du poème. Celui-ci m’a paru plutôt ardu, presque amphigourique, mais cette première strophe est vraiment admirable. Elle évoque immanquablement les sanglots longs de Verlaine. J’ai essayé de la traduire en français, d’en respecter rythme, juste pour en donner une idée. Les puristes de la langue me pardonneront cette trahison j’espère !

 

 O szyby deszcz dzwoni, deszcz dzwoni jesienny
I pluszcze jednaki, miarowy, niezmienny,
Dżdżu krople padają i tłuką w me okno...
Jęk szklany... płacz szklany... a szyby w mgle mokną
I światła szarego blask sączy się senny...
O szyby deszcz dzwoni, deszcz dzwoni jesienny...

 

[Aux carreaux tambourine la pluie de l’automne
Éclabousse en cadence, égale et monotone
De grosses gouttes à ma fenêtre, frappent, se déversent …
Vitre geint… vitre pleure… toute l’eau de l’averse
La grisaille incertaine va, s’épanche et somnole…
Aux carreaux tambourine la pluie de l’automne…]

 


Aucun commentaire: